Ces peintures ne montrent pas la ville, elles la traversent. Elles marchent à hauteur d’homme. Il s’agit d’une errance fertile qui rend l’urbain à son étrangeté, à sa densité poétique.
Les aplats de couleur, les lignes tremblées interpellent les surfaces muettes de nos quotidiens. Loin du bruit et des évidences, ces œuvres sculptent un déplacement. Elles nous invitent à regarder et à ralentir face aux automatismes.
Dans ce trajet entre l’Île-de-France et l’Oblast de Leningrad, ce n’est pas le lieu qui compte, mais le pied, l’œil, le pinceau et le cadre. L’individu ne s’y affirme pas, il résonne. Il laisse place à une attention nue sur le réel.
Ce que cherchent ces peintures, ce n’est pas une vérité, mais un frémissement. Elles ne décrivent pas, elles proposent un détour.
Elles rappellent que ce n’est pas la maîtrise qui crée le lien au monde, mais l’ouverture à ce qui résiste et nous échappe. C’est une vibration dans les lignes droites de nos vies.